Presque tous les travaux utiles pour la serrurerie sont manuels. Le métier demande ainsi rigueur, véracité, et automatisme. Si vous voulez devenir artisan serrurier et fonder une entreprise de serrurerie à votre propre nom, préparez-vous à devenir menuisier et charpentier métallique. Que vous envisagiez de dépendre d’une entreprise artisanale existante ou fonder une entreprise familiale de serrure, les règles de l’art doivent être suivies à la lettre.
Serrurerie : le corps du métier et l'entreprenariat
Devenir chef d’équipe et produire un travail de qualité n’est pas une tâche à prendre à la légère. C’est encore moins réconfortant lorsqu’une réalisation d’ouvrages entre en jeu. Face à toute demande du client, le technicien doit donc avoir une bonne capacité de gestion du dépannage. Pour la satisfaction de ses clients, le travail artisanal du serrurier consiste initialement à assurer la protection de leur bien immobilier. Pour conception et réalisation d’une serrurerie, des travaux de menuiserie et l’emploi de pièces de métal sont donc indispensables.
Un entrepreneur en serrurerie doit donc accomplir :
- une réparation, fabrication et pose de verrous, et de porte ;
- une reproduction de clés ;
- des fabrications de portes blindées, portes fenêtres, portails et clôtures, etc...
Il va analyser la requête ou le problème du client pour trouver les solutions sur-mesure possibles.
Si nécessaire, le technicien fait usage d’une découpe laser, pour réaliser les constructions métalliques (rideaux, volets roulants...). Si nécessaire, il forge et façonne des pièces métalliques pour former une structure.
Bien évidemment, l’artisan métallier doit entretenir ces ouvrages, et garantir un dépannage si lorsque cela s’avère utile.
Spécialisée dans la fabrication et le travail du métal, un serrurier diplômé en BTP peut entamer divers types de travaux sur un terrain. Il peut appliquer son art de la métallurgie sur des chantiers, par exemple.
En tant qu’entrepreneur en serrurerie, il peut dresser et superviser une équipe de professionnels, qui développeront chacun leur compétence (menuiserie aluminium, serrurerie-ferronnerie, serrurerie-métallerie, etc.).
S’il s’agit d’un serrurier indépendant, son travail consistera tout simplement à former les structures métalliques de base (blindage de porte...) ; réparer les clés et les serrures. Il est également de son devoir de dépanner en urgence, si cela se fait demander.
Dans le cadre d’une entreprise, un serrurier peut proposer une serrurerie à haute sécurité. Il est en mesure d’installer une porte blindée, des grilles de défenses ou des portails en fer, etc.
Les serruriers indépendants ne sont souvent expérimentés que dans la serrurerie et la métallerie (porte de garage, véranda, etc.). Mais, ses compétences en ferronnerie et en charpenterie métallique, s’il en possède, lui permettent également de travailler dans le mobilier (installation de chauffage, de pergola et d‘escalier métallique, réalisation en fer forgé, etc..).
Devenir entrepreneur en serrurerie : quel profil ?
Titulaire d’un diplôme ou pas, vous pouvez pratiquer l’art du métal et donc devenir un serrurier. Cela dit, des qualités sont exigées. Même s’il est dans l’indépendance, un serrurier doit disposer d’un minimum de connaissance professionnelle conforme à son métier (métallerie-serrurerie). Il doit pouvoir développer des qualités personnelles dans son quotidien. Cela lui permettra d’effectuer des travaux personnalisés, et de les parfaire au fil du temps.
Sa disponibilité en tant qu’installateur et dépanneur compte comme un élément qui fait de lui un expert dans son travail. Cela se voit durant les cas d’intervention rapide.
Il faut également qu’un serrurier soit physiquement apte pour travailler sur les ouvrages métalliques (charpentes métalliques et divers travaux de menuiseries) .... Il est notamment question de découpage, perçage, pose de menuiserie, etc.
Bien évidemment, le métier requiert aussi une certaine polyvalence. Il arrive de devoir faire de la menuiserie acier, tôles, cuivre, alu, fer, etc.... Sans parler des problèmes qui nécessitent des ferronneries et d’autres techniques modernes.
Voici ce qui en est de la formation :
- A minima, vous devez être titulaire d’un bac professionnel dans l’art du métal et en chaudronnerie industrielle. Pour la création d’entreprise. Le Bac STI génie mécanique serait un atout ;
- CAP ferronnier d’art et en serrurerie métallique ;
- BEP en chaudronnerie et en construction métallique ;
- Bac Pro ou BEP technique en construction du bâtiment, en serrures métaux, et en vitrages...
Si vous n’avez aucun diplôme, il vous faudra porter une attestation d’expérience professionnelle pouvant qualifier votre d’expertise. A savoir : elle n’est valable qu’après 3 ans de travail en serrurerie et est à récupérer auprès de la chambre des métiers.
Les démarches d’une fondation d’entreprise en serrurerie
Avant tout, faites appel à d’autres experts du domaine de la serrure. Ils pourront vous fournir des conseils personnalisés sur les ouvrages spécialisés.
Ensuite, repérez la clientèle spécifique à votre projet. Un serrurier propose ses services à quel type de clientèle ? Etes-vous en mesure de répondre aux besoins de ces clients ? Votre spécialisation dans la serrurerie générale permettra à vos prestations d’être modulables. Il se peut que les clients vous administrent, par exemple, le travail d’un décorateur (grille de défense, volet roulant, rampes d’escaliers, charpentes, porte et portails, travaux-publics, etc.…).
Votre entreprise peut-il alors exister ? Qu’en est-il de votre budget ? Ce détail inclut les éléments tels que les formations et les expériences professionnelles, le plan financier, la gestion, votre bureau d’études, les règlementations juridiques liés au métier de la serrurerie.
Pour répondre à la faisabilité entrepreneuriale, il faut faire une analyse d’étude sur le commerce et l’économie.
Bien sûr l’élaboration d’un prévisionnel se montre indispensable pour définir le financement qu’il vous faudra. Vous devez donc passer par l’évaluation du chiffre d'affaires et des investissements. Il y a également d'autres charges comme les taxes, les assurances, etc.
Concernant le financement du projet, il est divisé en deux parties : celui de la préparation et du lancement d’activité (aménagement, équipements, transport...).
A savoir : plusieurs aides financières peuvent subvenir à vos besoins (crowdfunding, NACRE...).
Côté statut juridique, vous avez à votre disposition :
- L’EI/EIRL : un statut permettant de créer une microentreprise. A partir du 15 Mai 2022, il ne restera plus que l’EI (entrepreneur individuel). Ce statut laisse le choix entre le patrimoine personnel ou professionnel, et entre les crédulités professionnelles et non professionnelles. Les EIRL existantes pourront, après la date d'échéance, modifier leur statut juridique.
- L’EURL : il concerne l’exploitation d’activité en entreprise. C’est un statut qui permet au technicien de couvrir son patrimoine personnel.
- Il y a également la SASU, le SAS.
Pour ce qui est de la fiscalité, les bénéfices de l’entreprise sont classés BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Tout dépend de votre statut juridique. L’impôt sur le revenu soumet les bénéfices au nom du serrurier, et celui des sociétés au nom de l’entreprise.
A noter : La chambre des métiers et de l'artisanat est le centre de formalités juridique des entreprises de serrurerie.